Les larmes de Derry

Sur cette terre doublement souillée
Le vent n'a jamais cessé de souffler,
Depuis qu'ici Saint Patrick s'est perdu,
Voyant tristement son trèfle fendu.
Dans le son distordant d'un air guerrier,
Là ou les harpes avaient peur de jouer,
Le sol reste entaché dans sa mémoire
Ne découvrant aucun échappatoire.
Un teint orangé aux desseins obscurs,
Qui ternit le vert de son éclat pur,
Ne nous plongera jamais dans l'oubli
Tant que pleurera le ciel de Derry.
Illustration de Jonas Jödicke